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Archives de Catégorie: Très Haut Débit

L’Arcep redistribue les fréquences mobiles 900 et 2100 MHz à parts égales, Free grand gagnant

 

Source : ZDNet

Technologie : L’Arcep livre sa copie concernant la réattribution des bandes de fréquences dans les 900, 1800 et 2100 MHz. Free Mobile sort grand gagnant, mais devra suivre le mouvement de déploiement imposé par le gouvernement aux opérateurs.

Jusqu’alors, l’attribution des fréquences mobiles favorisait Orange, devant SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile. Suite à l’appel à candidatures lancé cet été, l’Arcep livre son verdict concernant les bandes des 900, 1800 et 2100 MHz. Ces fréquences sont redistribuées plus équitablement entre les quatre opérateurs.

Sur la bande des 900 MHz, chacun disposera de 8,7 MHz de bande de fréquences à partir du 9 décembre 2024. Les opérateurs doivent ici laisser une plus grande place à Free Mobile, qui passe de 5 MHz dédiés à 8,7 MHz. Dans la bande des 1800 MHz, la répartition reste maintenue, avec 20 MHz pour Orange, SFR et Bouygues Telecom, Free Mobile devant se contenter de 15 MHz. Enfin, sur la bande des 2100 MHz, nous assistons là encore à une répartition à l’identique entre les quatre opérateurs, qui sera effective dès le 21 août 2021. Chacun aura droit à 14,8 MHz de bande de fréquences. Une belle affaire pour Free, qui ne dispose aujourd’hui que de 5 MHz.

Des exigences de couverture renforcées

Les opérateurs disposent tous aujourd’hui d’un réseau mobile couvrant 95 % de la population. Mais en matière de couverture géographique du territoire, les quatre acteurs sont loin de faire jeu égal.  Voir à ce propos notre précédent article « Réseaux mobiles : Orange toujours champion, Free toujours à la traine ».

Si nous assistons à un rééquilibrage de la répartition des fréquences, les exigences de couverture seront les mêmes pour les quatre opérateurs. Cette réattribution des fréquences mobiles est en effet la conséquence du New Deal mobile mis en place entre le gouvernement, l’Arcep et les opérateurs en janvier dernier… lequel s’accompagne d’exigences fortes en matière de couverture.

Une bonne couverture du territoire, en particulier des zones rurales, devient le nouveau « standard d’exigence », rappelle l’Arcep. 5000 nouveaux sites devront être mis en place par chaque opérateur. Ils pourront être mutualisés. Objectif : aller au-delà des zones blanches. Ces sites, peu rentables du point de vue du potentiel de clients,  seront intégralement mis à la charge des opérateurs.

Autre point, la généralisation de la 4G. Laquelle passera par l’équipement de 10.000 communes et la couverture des axes routiers et ferroviaires. Notez que Free Mobile n’est pas concerné par cette dernière obligation (n’ayant pas été candidat sur les 1800 MHz). Dernière exigence du New Deal mobile, une couverture téléphonique complète de l’intérieur des bâtiments, au besoin au travers de la mise en place de small cells ou de solutions de voix sur Wifi.

Vers toujours plus de 4G

Notez que lors du dépôt des dossiers de candidature, chacun y avait été de son commentaire rassurant. Orange souligne ainsi que ces fréquences vont « contribuer à soutenir la croissance explosive du trafic de données de la 4G avec le niveau de qualité optimale visé ».

SFR annonce la mise en place de futures offres très haut débit mobile qui « pourront désormais également s’appuyer sur la capacité apportée par la réutilisation en 4 de tout ou partie des bandes de fréquences de l’appel à candidatures ».

Bouygues Telecom signale que son objectif est « d’accompagner le développement des usages de ses clients en leur proposant en permanence une infrastructure d’accès data la plus performante possible tant en couverture indoor et outdoor. »

Enfin, Free Mobile « souhaite augmenter son portefeuille de fréquences afin de répondre à la demande croissante de ses abonnés […]. La demande d’attribution de ces nouvelles fréquences s’inscrit dans la continuité des investissements et engagements consentis par Free Mobile pour renforcer et améliorer ses capacités spectrales et donc ses offres commerciales. »

 
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Publié par le 31 octobre 2018 dans Arcep, FAI, Réseaux mobiles, Très Haut Débit, Wifi

 

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Zones blanches, couverture 4G : l’Arcep précise les nouvelles obligations des opérateurs

 

Source : ZDNet

Réseaux : Il y a une semaine, opérateurs, régulateur et gouvernement annonçaient un accord « historique » pour réellement accélérer le mouvement. On connaît désormais le détail de leurs engagements.

Sous la pression du gouvernement, les opérateurs télécoms ont accepté d’accélérer la couverture des zones blanches et de la 4G. Priorité aux zones blanches qui devront être résorbées, aux axes routiers prioritaire, aux zones rurales, tout doit être bouclé pour 2020. Tout le territoire devra ensuite afficher « une bonne » couverture au sens de l’Arcep.

Concrètement, ce sont 5000 nouveaux « supports » 4G qui devront être déployés, qui iront désormais au-delà des zones dites « blanches » et dont la charge sera désormais intégralement prise par les opérateurs. On en compte aujourd’hui 33.000 selon l’agence nationale des fréquences. Au total, c’est un investissement de 3 milliards d’euros sur 5 ans que devront consentir les opérateurs.

Pour compenser cet effort, BouyguesTel, Orange, SFR et Free ont obtenu gros. Dénonçant régulièrement le fait d’être pris pour des vaches à lait fiscales, ils n’auront pas à payer pour renouveler leurs précieuses fréquences. En effet, de nouvelles enchères étaient prévues, vingt ans après les premières, en 2021, 2022 et 2024. Ils pourront encore les utiliser 10 ans. Les redevances annuelles sont également gelées. 

Face à ces annonces, certains observateurs et députés se sont émus du flou artistique ambiant, pointant le manque de détails quant aux engagements des opérateurs. L’Arcep a entendu le message et a publié ce lundi le descriptif de ces engagements.

  • Sur la couverture

« Généralement, les autorisations des opérateurs contiennent des obligations formulées en termes de pourcentages de population à couvrir. De telles obligations ne permettent plus de répondre à l’ensemble des attentes des citoyens. Ainsi, il convient d’introduire un changement de paradigme en matière d’obligations devant être mises en œuvre par les opérateurs, afin de cibler au mieux les déploiements, et de répondre de la manière la plus adéquate possible aux attentes ».

A cet effet, les opérateurs auront une obligation visant à améliorer de manière localisée et significative la couverture. Pour ce faire, un dispositif prévoyant la couverture de 5000 nouvelles zones par opérateursera mis en œuvre.

Lorsque, pour un opérateur, une zone est identifiée où il n’est pas présent et que les pouvoirs publics lui demandent d’en améliorer la couverture, celui-ci aura alors l’obligation :

– d’apporter un service voix/SMS et un service mobile à très haut débit (4G) au plus tard 12 mois après la mise à disposition d’un terrain viabilisé et raccordé au réseau électrique par la collectivité territoriale, ou sinon au plus tard sous 24 mois. Ce délai de 24 mois tient compte des mesures de simplification des déploiements actuellement envisagées par le Gouvernement.

– en prenant à sa charge l’ensemble des coûts (équipements actifs, construction d’un éventuel pylône, collecte…).

– dans le cas où aucun opérateur ne disposerait d’une bonne couverture voix/SMS sur la zone considérée, en mutualisant en RAN sharing avec l’ensemble des opérateurs partie au dispositif, dans les autres cas, en partageant à minima les éléments passifs d’infrastructures avec les autres opérateurs ayant reçu une demande de déploiement sur la zone.

Pour la mise en œuvre du dispositif, un rythme de déploiement a été défini dans la limite, au total, de 5000 zones par opérateur. Ainsi, le Gouvernement fournira une liste de zones dans ce cadre, jusqu’à 600 zones par opérateur en 2018, 700 en 2019, 800 en 2020, 2021 et 2022, puis 600 par an et par opérateur au-delà (à comparer aux 541 zones blanches identifiées ces trois dernières années selon l’ancienne définition).

S’agissant des axes routiers prioritaires, Orange, SFR et Bouygues Telecom s’engagent à assurer leur couverture en voix/SMS et en très haut débit mobile (4G) d’ici fin 2020 avec un premier niveau de qualité (le service doit être disponible à l’extérieur des véhicules. En conséquence, il sera également souvent disponible à l’intérieur des véhicules en déplacement, mais pas toujours, précise le régulateur).

Par ailleurs, pour ce qui concerne les futures autorisations d’utilisation des fréquences 1800 MHz qui seront attribuées à l’issue de la procédure, les opérateurs qui ont une obligation de couvrir en 2G ces axes au titre d’autorisations d’utilisation de fréquences accordées avant 2010, devront rendre ces services – voix/SMS et très haut débit mobile (4G) – disponibles avec une qualité plus élevée (service disponible à l’intérieur des véhicules en déplacement) au plus tard 10 mois après la mise à disposition des fréquences de la bande 1800 MHz (2021 ou 2024 selon les cas, + 10 mois). Les autres opérateurs qui obtiendraient des fréquences dans la bande 1800 MHz à l’issue de la procédure de réattribution devront respecter cette même obligation 24 mois après la mise à disposition des fréquences de la bande 1800 MHz.

S’agissant du réseau ferré régional, les opérateurs qui obtiendront des fréquences dans la bande 1800 MHz à l’issue de la procédure de réattribution devront couvrir 90% des lignes d’ici fin 2025, à des fins de collecte de la couverture Wifi à l’intérieur des trains. A cet effet, la couverture doit être disponible le long des voies.

Concernant la 4G au global, les opérateurs devront fournir un service très haut débit mobile sur l’ensemble des sites d’ici fin 2020 en équipant tous leurs sites existants (2G/3G) ainsi que tous leurs nouveaux sites en 4G. Pour s’assurer de la disponibilité d’un service 4G d’une bonne qualité, le déploiement de la 4G devra être accompagné d’une collecte suffisante.

En tout état de cause, les opérateurs devront dimensionner leurs sites de sorte à assurer en zone peu dense un service raisonnablement équivalent à celui qu’ils offrent sur le reste du territoire.

Par exception, s’agissant spécifiquement des sites du programme « zones blanches centres-bourgs », ceux-ci devront être équipés en 4G, dans les mêmes conditions que ci-dessus, à 75% d’ici fin 2020 et 100% d’ici fin 2022.

  • Concernant le indoor

Orange, SFR et Bouygues Telecom s’engagent à mettre en service en 2018 les services Voix et SMS sur wifi sur leur cœur de réseau, et activer l’option par défaut pour tous les clients ayant un terminal compatible. Free Mobile, quant à lui, s’engage à mettre en service la Voix et les SMS sur wifi d’ici fin 2019, ou une offre Femtocell apportant un service équivalent.

En complément, les quatre opérateurs s’engagent à disposer d’ici fin 2018 d’une offre permettant à des entreprises ou des personnes publiques, pour un tarif abordable, de demander une amélioration de la couverture des services Voix/SMS et data à l’intérieur des bâtiments pour permettre aux clients d’avoir accès à la couverture de l’ensemble des opérateurs. Pour ce faire, les opérateurs pourront recourir à toutes solutions technologiques adéquates, telles que la voix/SMS sur wifi, les pico cellules, les répéteurs, les DAS, etc.

Lorsqu’une telle offre est souscrite auprès d’un opérateur, les autres opérateurs auront en conséquence l’obligation de rendre leur service disponible, dans des conditions techniques et tarifaires inter-opérateurs raisonnables.

  • Amélioration de la qualité de service

Les opérateurs devront désormais respecter des obligations correspondant à un niveau d’exigence renforcé. Cette nouvelle obligation sera contrôlée par un test technique consistant à réaliser des appels sur le terrain tout en atténuant artificiellement le signal. Cet effort pour généraliser la bonne couverture sera progressif et se traduira par un échéancier contraignant dans les futures autorisations d’utilisation des fréquences 900 MHz qui seront attribuées à l’issue de la procédure.

Pour les opérateurs disposant d’autorisations dans la bande 800 MHz, une première échéance sera fixée trois ans après la mise à disposition des fréquences en bande 900 MHz (2021 ou 2024 selon les cas) et une seconde sept ans après la mise à disposition des fréquences.

Pour les autres opérateurs qui obtiendraient des fréquences dans la bande 900 MHz à l’issue de la procédure de réattribution, l’échéance sera en 2029. Chaque année, les opérateurs transmettront un point d’avancement à l’Arcep, en vue de s’assurer que la trajectoire de déploiement est compatible avec ces objectifs.

  • Transparence

Les opérateurs devront publier en 2018 sur leur site Internet ainsi que dans un format électronique ouvert et aisément réutilisable une liste à jour des antennes-relais qui sont hors service pour cause de maintenance ou de panne.

  • Mutualisation

Afin de pouvoir atteindre les objectifs d’aménagement du territoire ainsi décrits, une part de mutualisation passive entre les opérateurs parait nécessaire, au-delà de la mutualisation active. Ainsi, les opérateurs devront : partager les installations passives sur les sites quand la zone n’est pas une zone correspondant à la mise en place d’un RAN sharing entre tous les opérateurs ; au-delà de cette obligation, consulter les autres opérateurs, lors de l’installation sur un nouveau pylône, pour savoir s’ils veulent également s’installer sur le pylône, et dans ce cas accepter les demandes raisonnables de partage passif dans des conditions garantissant l’effectivité de l’accès.

  • 4G fixe

L’usage des réseaux mobiles 4G pour fournir un service fixe (ci-après « 4G fixe ») pourrait être développé dans les zones où les débits fixes ne sont pas satisfaisants – en particulier lorsqu’ils sont inférieurs à 8 Mbit/s – et où aucune autre solution ne serait mobilisable à court terme. A cette fin, les opérateurs de réseau mobile devront :

– proposer, sur leur réseau mobile, en 2018, et a minima dans certaines zones qu’ils identifient et rendent publiques, une offre de « 4G fixe » destinée au grand public. Ces offres devront proposer une quantité minimale de données associée à un débit non bridé, sauf mesures de gestion de trafic raisonnables et conformes au règlement sur la neutralité de l’Internet. Par ailleurs, selon la situation géographique du local à connecter, une antenne externe à installer au domicile du client final pourra être fournie par l’opérateur afin d’optimiser la qualité de la connexion.

– répondre aux demandes du Gouvernement de rendre cette offre disponible sur des zones géographiques identifiées. Cela couvrira plus particulièrement deux cas de figure : sur une zone déjà couverte en 4G par leur réseau mobile, assurer la disponibilité commerciale de l’offre 4G fixe sur cette zone, sauf indisponibilité dûment justifiée d’une capacité suffisante pour assurer la préservation d’une qualité de service satisfaisante pour les utilisateurs mobiles ; en complément, Orange et SFR s’engagent à déployer chacun, sans obligation de mutualisation, 500 nouveaux sites 4G, pouvant notamment répondre à des insuffisances de couverture ou de capacité à des fins de disponibilité effective de la 4G fixe dans les zones géographiques identifiées par le Gouvernement, en concertation avec les opérateurs concernés.

 
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Publié par le 24 janvier 2018 dans 4G, Arcep, FAI, Internet, Très Haut Débit, Wi-Fi

 

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4G et TNT : le brouillage a bien lieu

Source : ZDNet

Technologie : Avec des fréquences très proches, on savait que le très haut débit mobile allait avoir des conséquences sur la réception de la télévision numérique terrestre. Des conséquences qui se vérifient aujourd’hui.

Olivier Chicheportiche

Par Olivier Chicheportiche | Lundi 05 Août 2013

Le risque avait été évoqué, il s’est vérifié. Lors de l’attribution des licences 4G en 800 Mhz, les spécialistes pointaient la possibilité d’un brouillage de la TNT, cette dernière exploitant en effet la bande proche des 790 Mhz.

Et alors que les premiers déploiements du très haut débit mobile ont eu lieu dans de nombreuses grandes villes françaises, les cas d’interférences ont bel et bien été observés.

Le Journal du Dimanche évoque ainsi le cas de 1500 immeubles déjà privés de TNT à cause de ce brouillage du aux antennes 4G. Au-delà de la confirmation de ces interférences, c’est le volume qui inquiète car les antennes 4G activées sont encore peu nombreuses. "La ville de Saint-Étienne détient le record, avec 470 brouillages relevés pour seulement 70 antennes 4G installées", constate l’hebdomadaire.

Visiblement, le taux de 2% des foyers concernés par ce brouillage initialement estimé par le gouvernement de 2011 pourrait être rapidement dépassé.

2 ou 20% des foyers touchés ?

Or, ce sont aux opérateurs de régler ces problèmes et cela a un coût. "En cas de brouillage, les opérateurs prennent les mesures nécessaires permettant de rétablir la réception des services de télévision par tout moyen approprié", est-il indiqué. Ces nouvelles charges seront réparties "entre les opérateurs, en fonction de la part de brouillage qu’ils occasionnent", dit la loi.
L’intervention (un antenniste doit placer un filtre pour empêcher le brouillage) est évalué à une centaine d’euros. Mais comme les opérateurs entendent accélérer les déploiements (30 à 40% de couverture d’ici la fin de l’année), la note risque d’être salée.

Bouygues Telecom estime ainsi que le nombre de foyers touchés serait de 20% et l’opérateur refuse d’assumer seul. On ne peut pas payer autant", nous expliquait à l’époque Didier Casas, Secrétaire général de l’opérateur. "Ce n’est pas à nous de financer le traitement des interférences"

Du côté des opérateurs de télévision, la grogne est également au rendez-vous. Non seulement la 4G vient interférer leurs flux mais en plus, le très haut débit mobile devrait prochainement bénéficier des fréquences en 700 Mhz initialement destinées à la TNT. Bref, le fossé entre les deux univers risque encore un peu plus de se creuser.

 

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